AU LENDEMAIN DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE, QUEL AVENIR POLITIQUE POUR LA JEUNESSE?

AU LENDEMAIN DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE, QUEL AVENIR POLITIQUE POUR LA JEUNESSE?

OROBIYI Fahissou

La jeunesse est le principal moteur de l'histoire politique dans notre pays depuis l'ère du renouveau démocratique. Elle a toujours été déterminante dans l'alternance politique et la sécurité qu'offre chaque scrutin électoral. Elle côtoie sa génération hiérachique avec méthode et soumission parfois. Ce qui fait d'elle malheureusement un instrument aux services, présent dans toutes les luttes mais loin des zones de prise de décision.

Le rôle important que joue cette jeune génération dans l'animation politique de notre pays ne lui a pas encore consacré une place aux étoiles, séquestrée par les aînés accrocheurs au pouvoir sans répis. Malgré l'effort des gouvernants actuels de valoriser la jeunesse, ceux qui servent d'échelle entre l'Etat et cette jeunesse n'entendent pas encore abandonner la chasse aux intérêts, ils ont des "cojones" bien chargés.

La place réservée à cette dynamique couche de la Société est le subsidiaire, servant de meneurs habiles qui exploitent ses qualités et ses défauts, parfois le moins compétent qu'elle. Elle se nourrit d'espérance et de miettes dans l'ignorance totale de ses potentialités.

Apres la proclamation officielle par la Cour Constitutionnelle, les acteurs de cette victoire ont entamé une course croisée pour obtenir recompense de l'énergie dépensée. Les communiqués de presse et Une des journaux ne manquent pas de viser la tête de l'exécutif dans un rôle de marchand d'effort. Ce qui est normal car l'intérêt gouverne la politique. Mais l'intérêt dans la justice.

Quid des jeunes utilisés en pôle position de cette lutte et qui, selon le camp de chacun, ont laissé des plumes? Ils sont déjà relégués au rang des sous espoirs

d'une nomination politique éternelle tardive et souvent éphémère.

Le politicien aîné dans le contexte béninois actuel n'a pas pour ambition de positionner les jeunes actifs, engagés et pétris de talent cumulé au mérite. Il se bat pour s'octroyer toutes les vertus afin de maintenir ces têtes de lutte dans la précarité pour régulièrement le nourir de catarsis et tuer la potentialité en lui.

À la jeunesse de prendre ses responsabilités et de savoir se faire valoir. Les partis politiques issus des réformes politiques devraient régler ces problèmes discriminatoires mais au contraire, elles semblent s'institutionnaliser. Il suffit de voir ceux qui sont en première ligne dans ceq regroupements pour comprendre que pour la jeunesse doit attendre encore longtemps. C'est pourtant un handicap pour le Chef de l'Etat qui fournit tous les efforts pour révéler cette jeunesse. Il doit savoir avec qui faire chemin du développement.